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Le N° : 30 centimes : 1er Décembre 1917.
Le Courrier
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de Louis FEUILLADE
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ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
99
De Ia ‘“ Comédie Française au Cinéma Français
par A. VERHYLLE
Au lendemain de l’incontestable succès de « Par la forme que Je l’entendais, ce gros travail d’art que
la Vérité » le Courrier devait à ses lecteurs de leur représente Jar la Vérité ».
donner les impressions de È Certes, “ce n’est pas
l’auteur de cette belle Et RE \ par vocation ou subite ré-
manifestation d'art. vélation que Mme De-
C'est dans un cadre voyod s’est prise d’un feu
du plus pur XVII — sacré pour Île cinéma.
comme les Goncourt ar- Elle s'y est intéressée
maient à les décrire — tout fortuitement. Et
que nous reçut la créa- c'est par un premier
trice de la Nouvelle 1do- film, L’apache d'amour,
le. qu'elle prit goût à ce
Et, dès les premiers nouveau mode d’expan-
mots, ce fut un chaleu- sion artistique.
reux et enthousiaste re- Peu après, ce fut
merciement adressé à la Crésus, adapté de la
critique cinématographi- pièce d'Henri de Roths-
que qui sut rendre justice child. Cette œuvre, inter-
à l'effort de l’auteur et prétée avec ampleur par
de ses collaborateurs. Maurice de Féraudy,
— « Tout a marché _tint trois mois l’affiche du
à merveille, dit Mme De- Vaudeville. C'était un
voyod, et je n’ai qu'à me gros succès |
louer de tout le monde. Puis, ce fut Clown,
Tout a été mis à ma dis- qu’elle signa du nom de
position pour la réalisa- Stani Derboy, et dont le
tion et la présentation principal rôle peut comp-
impeccables de ce que ter comme une des plus
J'avais imaginé. Mes belles créations de Fé-
éditeurs ont fait un effort Mme Suzanne DEVOYOD raudy. Clown restera
dont je leur sais un gré infini. Je suis entièrement comme un des succès populaires de la saison passée.
satisfaite d’avoir pu donner comme je le voulais, dans Aujourd’hui, c’est Par la Vérité interprété par tout
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BR FILM ”
6 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
ce que la Comédie Française compte d'illustrations.
… Et demain ?
= « Demain ? ce sera Après lui, de Pierre Ville-
tard. » :
Cette œuvre, dont il nous a été donné de voir le
scénario, tout de puissance et de charme, sera tourné
par Féraudy, Mmes Guintini, Brindeau, de Chauve-
ron, M. Varny, tous de la Comédie, dans la villa
du peintre Besnard, à Talloires, sur le lac d'Annecy.
Pour ce qui est de l’avenir.. un regard indiscret
jeté dans les cartons de Mme Devoyod nous a per-
mis de lire, entre autres noms célèbres, ceux d’Er-
ckmann-Chatrian et ces titres fameux : L’Ami Fritz,
le Juif polonais, etc.
Puis, après une rapide évocation des succès person-
nels de Mme Devoyod, qui créa le Marché, d'Henry
Bernstein, qui fut « La Parisienne » choisie entre
toutes par Becque, qui créa La Nouvelle Idole du
vigoureux François de Curel, L'avenir d'Ancey, La
Concurrente de Le Roy, Le jaloux de Bisbesco,
L'Enquête d'Henriot, La Blague, La Tourmente de
Landay, L'Etau de Vardon, Petit-Jean de Buy-
sieulx, au « Théâtre Antoine » ; Primerose, Cher
Maître, Vouloir, Les Pauvres, Le voile du Bonheur,
etc., à la « Comédie Française ».
Le Courrier est heureux de présenter à l'interprète
idéale de Philaminte et d’Arsinoë, et à la directrice
des « Films Molière » ses vœux de réussite dans son
œuvre d'essence si française.
A. VERHYLLE.
M' Cécile Sorel gagne son procès
Mlle Cécile Sorel poursuivait en 10.000 francs de dom-
mages-intérêts les auteurs d’une revue de café-concert, dans
laquelle elle avait été représentée « d'inconvenante façon ».
Après plaidoiries de M° Charles Philippe, pour l'artiste,
et de M° José Téry, au nom des auteurs de la revue, la pre-
mière chambre du tribunal, présidée par M. Eugène Dreyfus,
a rendu un jugement dont il importe de reproduire cet attendu
d’une portée générale :
« Attendu que si une actrice, qui s’exhibe en public. et
qui recherche par là même la notoriété, ne peut trouver mau-
vais que sa personne soit appréciée ou même discutée publi-
quement, encore est-elle en droit d'exiger que les limites
d’une critique mesurée et convenable ne soient pas franchies…
« Que les gestes et les paroles dont ont usé les acteurs
frisent l’obscénité et excèdent notablement la mesure dans
laquelle la critique et la parodie restent permises, quelque
larges qu’on puisse les envisager. »
Les auteurs de la revue ont été condamnés à 300 francs
de dommages et intérêts envers Mile Sorel.
Monte - Cristo
Il nest pas question
de restreindre les Spectacles
Il y a huit jours, le bruit avait couru que, parmi les res-
trictions envisagées par le Gouvernement, figuraient des
mesures contre les cinémas et les théâtres. On dément formel-
lement cette nouvelle.
‘M. Loucheur estime que les mesures qui ne produisent
pas une économie importante ne doivent pas être appliquées.
La fermeture des salles de spectacle, pendant une partie
de la semaine, amènerait tout au plus un abaissement de 2
ou 3 0/0 dans la consommation du charbon, pour une ville
comme Paris. Or, nos approvisionnements sont en ce moment
assurés et nous n'avons nul besoin de recourir à des moyens
aussi peu opérants.
Une démarche avait été faite, samedi, auprès de M. Pams,
Ministre de l'Intérieur, par les trois présidents des trois grou-
pements du spectacle, MM. Franck, Dufrenne et Brézillon.
Il leur fut répondu (ce que l’on nous confirme aujourd’hui),
qu'il n’était pas question, hors le cas de force majeure, de
restreindre les spectacles.
De leur côté, M. Maurice Donnay, puis M. Gheusi, se
sont rendus successivement chez M. Clémenceau pour plaider
la cause du groupement des artistes.
On sait que la taxe de guerre rapporte, au Trésor,
300.000 francs tous les cinq jours; que le personnel des
spectacles comporte 50.000 personnes — artistes, musiciens,
électriciens, machinistes, etc., — dont 30 0/0 sont des
réformés de la guerre.
M. Clémenceau a répondu à ses visiteurs que, pour toutes
ces raisens, il n’envisagerait de mesures restrictives concer-
nant les spectacles qu’au cas où le charbon viendrait à man-
quer — ce qui, fort heureusement, est loin d’être prévu pour
cet hiver. 5
Le Président du Conseil, en passant, a rendu hommage au
dévouement des artistes pour tout ce qui a trait aux spectacles
de bienfaisance.
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Le Æl Consortium des Grandes
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PIÈCE {nterprétée
DRAMATIQUE par
D'ACTUALITÉ |
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ARTISTE
parties
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8 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
La Cinéphobie est une plate-forme
politique
Ce titre résume une opinion formulée par M. Pierre
Decourcelle, à une réunion préparatoire de la future Société
des auteurs et metteurs en scène cinématographiques.
« L'augmentation de la criminalité juvénile par le cinéma
est une stupide plaisanterie », a dit le fécond romancier
populaire. Et il ajoutait : « À la base de la cinéphobie,
qu'y a-t-il? Une rivalité de journaux à journaux, de journaux
de province à faible tirage à journaux parisiens sortant tous
les jours 2 millions d'exemplaires, enfin de journaux sans
feuilleton à ceux qui publient des romans-cinéma. Et, la
preuve, c'est que la grande offensive cinéphobique est vieille
de dix-huit mois seulement, parce que les Mustères de New-
York ne remontent pas plus loin.
« Or, comme les hommes politiques sont à la tête des jour-
naux de province, ou, du moins, lorsqu'ils n’y sont pas, les
soutiennent de leur autorité et leur donnent officieusement les
directives, les origines de la cinéphobie sont mises en lumière
d’une facon éclatante. À preuve encore, le très petit nombre
de députés et de sénateurs de la Seine qui sont nos ennemis. »
La logique de M. Pierre Decourcelle est implacable. Mais
lui qui trouve que nous manquons de journalistes à la plume
nerveuse et de représentants de la Chambre syndicale assez
énergiques, nous permettra sans doute de lui faire remar-
quer que tous nos organes corporatifs, et Le Courrier en
particulier, ont longuement discuté les causes profondes de
la cinéphobie.
Est-il possible que M. Pierre Decourcelle ne nous ait
jamais lus, ou ne se soûvienne pas de l’avoir fait, pour déplo-
rer l'absence de moyens de défense professionnelle ?
Nous savons mieux que personne, hélas! l'erreur initiale
qui présida à la constitution de la Commission ministérielle
de réglementation et de perfectionnement du cinématographe.
Quand on songe que le président du Syndicat des Directeurs,
M. Brézillon, n’en était pas, et qu’il n’y entra (sans voix
délibérative encore) que sur l’insistance de M. Demaria, on
reste stupéfait.
Connaissant les causes du mal, le remède n’est pas diff-
cile à trouver.
Quoi qu’en dise M. Pierre Decourcelle, nos groupe-
ments corporatifs sont assez puissants pour se faire entendre.
Au moment des crises terribles que nous avons traversées
l’année dernière, tant au point de vue de l'édition (restrictions
d’importations) que de l'exploitation (diminution du nombre
de représentations), ces mêmes groupements ont donné le
maximum d'efforts.
Est-ce bien à ceux qui demeurèrent spectateurs de la.
bataille qu’il appartient de critiquer la conduite des combat-
tants?
Est-ce bien encore à ceux qui étalent en public leurs
appétits particuliers de prêcher l'union et la concorde aux
éditeurs, aux loueurs et aux directeurs.
Tirez donc les premiers, Messieurs les Anglais!
Editeurs, loueurs, directeurs surtout, sont plus amis qu’on
ne le croit généralement. Et les auteurs pourraient bien s’en
apercevoir avant peu.
Comme le voilà loin de la cinéphobie, plate-forme poli-
tique, dira-t-on!
Pas tant que cela, si vous voulez m’écouter une minute
encore : Le cinéma est aujourd'hui une force énorme, une
force plus grande que le théâtre, parce qu’elle est plus près
des masses. Il va falloir compter avec l’écran que les hommes
politiques n’auront pas pu crever. ë
Alors, que se passera-t-il? Reconnaissant leur erreur, 15
changeront brusquement d’attitude, et de cinéphobes devien-
dront cinéphiles. Les candidats à la députation, les fervents
de la surenchère électorale s’anathématiseront toujours au
nom du cinéma. Et rien ne sera changé jusqu’au jour où
une autre invention populaire occupera tous les cerveaux.
En attendant, que Messieurs les auteurs et metteurs en
scène cinématographiques donnent un bel exemple de sagesse
en n’entravant pas, par des prétentions exagérées, l’union de
toutes nos forces corporatives.
L. DRUHOT.
L'École Cinématographique
Mon récent article sur l'Ecole Cinématographique m'a
valu de nombreuses lettres : les unes approuvent entièrement
mon idée; les autres, moins enthousiastes, émanent, à ne point
en douter, de correspondants peu versés en matière cinémato-
graphique. Elles taxent de folie l’idée de créer une école
pour ce « divertissement de tréteau ».
Je remercie les premières. Quant aux autres, je leur dédie
ces quelques réflexions à toutes fins utiles :
Le Cinéma est souvent un divertissement, mais pourquoi
le qualifier d'aussi dédaigneuse manière? Il faut croire que
mes correspondants y fréquentent peu et qu’ils ne connaissent
point les salles magnifiques où triomphe le film.
En fait de « tréteaux », j'ai toujours vu l’écran s’ériger
sur une scène imposante. Quant à la grosse caisse du « bala-
din », elle s’est heureusement transmuée en un orchestre dont
les accords savants soulignent agréablement l’action. Puis, si
j'en crois mes souvenirs, les « tréteaux » étaient en plein air.
Le Cinéma étincelle, au contraire, en de luxueux « palaces ».
Le Cinéma n’est pas un « divertissement ». C’est un
art complet, tout comme son aîné : le Théâtre. Les littéra-
teurs les plus illustres lui rendent hommage et deviennent
chaque jour ses plus fervents adeptes. Et si vous voulez bien,
ô correspondant grincheux, lire son palmarès, vous y relè-
verez les noms des plus brillantes gloires du Théâtre.
Que lui manque-t-il encore? Un Conservatoire qui Jui soit
propre. C’est ce que je préconise avec tant d’autres admira-
teurs du Film prestigieux. Eh bien! 6 correspondant pessi-
miste et grincheux, nous l’aurons bientôt. La première pierre
en est déjà posée.
RENÉ HERVOUIN.
LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE I
Le Train des Permissionnaires
Au : Ce sont les veux des femmes.
Paroles de Fred Nelvo,
38° rég. territ. d’inf.
Après quat’ longs mois d’ misère et de tourments
L'bon Poilu, enfin, voit avec raviss’ment
L’ moment
Charmant
D'’embrasser femme et enfants.
Il bour:’ sa musette et remplit son bidon
Puis, après avoir palpé sa permission,
Tout plein
D'entrain
Ii se précipit dans l’tran!...
Refrain.
Ah! l'train d’ permissionnaires !..
C'est là qu’on s’ cogne et qu’on s’ serre
Les uns sont d’hout, les aut’ sont accroupis.
Ils s’ mett’t 25 où l’on pourrait t’nir dix!
Les quarante-deux voitures
Sont bondées jusqu'aux toitures.
VŸ en a qui sont affalés
Dans |’ filet!…
Mém’ dans les water-closets
C'est complet!
IT
L'étonnant convoi n’est pas encor parti
Qu’ déjà les poilus sent’t venir l'appétit.
— (R'marquez :
L’ troupier
Est toujours en train d’ becqu'ter) —
On ouvr’ sa musette et l’on tir” son couteau
Et sitôt qu'on a becqu'té un p'tit morceau
Les quarts
D’ pinard
Succèd’t aux quarts de pinard!...
Refrain.
Ah! l’train d’ permissionnaires!.…
C’est là qu’on en suc’ des verres!
Qu’ ce soit du blanc, du rouge ou bien du gris,
Faut du pinard, à n'importe quel prix,
Car, tout le long d’ la route
Quand on veut casser la croûte
Un’ boît’ de sardines Amieux
C'est fameux!
Mais un bon quart de vin vieux
Ça, c'est mieux!
I!
PA EL ENS LOTERIE TR AIRE IE UN AE EPICERIE EIRE EU SE ET TR A PRE LIRE MERS CR PES TETE PAPE HART 2 POIL EEE AE URL EER RS HIDE RELAIS ER UT
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
II
Quand il a vidé son bidon jusqu’au fond
Qu'il n° reste plus un seul morceau d’ saucisson.
Gonflé,
| Vanné,
Le Poilu s’ met à roupiller…..
Et qu'import’ l'endroit où il a pu s’ nicher
Qu’ ce soit su’ l’ tampon ou sur le marchepied
L’ record
L’ plus fort
C'est qu’ tranquill’ment tout l” monde dort!
Refrain.
Ab! l’ train d’ permissionnaires !..
Ca n’a rien d’ protocolaire!
L’ dos du voisin vous tient lieu d'oreiller
Su’ l’ ventr’ d’un autr’ tu peux étendr’ fes pieds...
À terr’ les corps s’ench’vêtrent
Dans un aimable bien-être.
S'endormir sur des essieux
C’est fameux!
Mais d'main on s’ra dans son pieu.…
Ce s’ra mieux!
IV
Quand il a goûté ce r’pos réparateur
Le Poilu s réveill’ le corps couvert de sueur
Fourbu,
Tordu,
Les quatre membres rompus. 9
Mais c’est un détail, cat il voit s'approcher
La dernièr’ p'tit’ gare d’où il voit son clocher.
Alors;
Sans r’mords
Ïl 5’ met à gueuler très fort...
Refrain.
Ah! |’ train d’ permissionnaires !…
La joie éclate aux portières.
Parmi les sports, l’un des plus appréciés
C’est d'appeler les civils « des embusqués »…
C’ n’est pas non plus très rare
D'engueuler les chefs de gare
Et du geste, et de la voix
Ils envoient
Des bécots aux fill’s qu'ils voient
Le long d’ la voie.
V
Voilà terminée, cette chèr’ permission
Il faut s’ résigner à retourner su’ l’ front.
— Dix jours,
C’est court,
Surtout à l’âg’ des amours —
Un’ dernier’ fois on fait l’ tour de sa maison
S'emplissant les ÿeux d’ ses plus chèr’s affections
Et puis,
Meurtri,
On s’en va les yeux rougis!.…
Refrain.
Ah! l’ train d’ permissionnaires !.…
_ Il a bien tout du cim'tière!
Tout l° monde est. mort,
Tout l’ monde est abruti,
Personn’ ne chant personn’ n’a d’appétit,
Chacun rêve à ses mioches,
A sa femme, à tous ses proches
Et la tête entre les mains,
L’oœil éteint
On s’ demande plein de chagrin :
« Quand la fn??? »
FRED NELVO.
P
|
fs
d
DATHÉ FRÈRE
LE DÉLAI
Drame.
Victor Nozet, directeur de la Métropolitaine Ban-
que, atteint cet âge redouté des viveurs, où il leur faut
dire adieu à lamour. Le cœur, pourtant, est encore
jeune, et Victor Nozet éprouve, pour Mme Jeanne Bres-
M let, un de ces amours d’arrière-saison, d'autant plus
… vifs qu'ils sont sans espoir...
Jeanne Breslet est la femme du fondé de pouvoirs de
la Métropolitaine Banque. Elle adore son mari. Déjà, à
diverses reprises, elle a repoussé les avances de Victor
d Nozet. Celui-ci, au cours d’une soirée, lui fait un aveu
brutal, presque menaçant : l’avenir de son mari n’est-
É J . . .
» il pas entre ses mains ! Non seulement l’avenir, mais
encore l'honneur, car Jeanne ignore que Louis Breslet
a détourné à la caisse une somme de 30.000 francs pour
un coup de Bourse qui lui paraissait sûr. Le lende-
main, le tuyau crevait, et Louis Breslet, désespéré,
écrivait à Victor Nozet en lui avouant sa faute.
Louis Breslet à agi à l'insu de sa femme, mais il ne
peut longtemps lui cacher son erreur. Son revolver est
auprès de lui, sur sa table de travail, lorsque Jeanne le
surprend, et il lui avoue toute la vérité. Cette confes-
Sion lui donne le courage de réagir. Il faut avant tout
Se procurer les 30.000 francs nécessaires pour rembour-
Ser Nozet. Louis tente, vainement, des démarchés auprès
de quelques amis ; il ne reste plus, pour Jeanne, qu'un
moyen de sauver son mari. : Victor Nozet. Cependant,
le directeur de la Métropolitaine Banque a une fille,
Hélène, dont la bonté active, s'étend sur toute l’en-
fance malheureuse du quartier. Elle est en train de rui-
nér son père en œuvres diverses, et ce jour-là, elle a
“réussi à entrainer à sa crèche. A la vue de sa fille,
comme une jeune maman au milieu de ses enfants, Vic-
tor Nozet comprend que lheure à sonné pour lui de
devenir grand-père. La mauvaise action qu’il allait com-
Mettre lui apparaît sous son véritable jour. Mais au
lieu de Jeanne qu'il attendait, c’est le mari lui-même qui
vient se livrer à la justice.
= « Vous apportez l’argent ? » interroge Nozet, ét sur
la réponse négative de Breslet, le directeur sonne un do-
mestique, lui remet une lettre : « Il faut que la justice
» Suive son COUTS », dit-il froidement.
Mais ce ne sont pas des agents, c’est Jeanne qui fait
irruption dans le salon. Victor Nozet lui a écrit : € Si
Vous étiez venue à » heures, comme je vous le deman-
dais, je vous aurais dit : pardonnez les propos ridicules
d'un vieil homme, qui n'entend plus rien à l'amour.
; Votre mari a commis une faute, qui s’effacera certaine-
Ment à la première explication. Voici l'argent qu’il doit :
en me pardonnant, c'est vous qui me remboursez »-
LE CouURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE I
Les Films de la Semaine
par Edmond FLOURY
Ainsi, les enfants adoptifs de sa fille Hélène ont
donné au vieillard la lecon dont ses cheveux blancs ne:
l'avaient pas encore averti.
Ce n’est pas la première fois que j'écris : « M. Jacques
de Javon est un auteur cinématographique consommé. Il sait
mesurer ses effets et lenir le spectateur en haleine jusqu'au
bout. » Nous en avons eu la preuve une fois de plus avec
Le Délai, scène dramatique de la vie journalière qu'éclaire
“le soleil de l'amour. Interprétation parfaite avec Henry Bosc.
Signoret et Mlle Denyse Lorvs.
Longueur : 960 mètres.
Je
L'ŒIL SOUS-MARIN
Il ne s’agit pas ici, comme on serait tout d’abord
tenté de le croire, d’un film présentant un pirate de la
mer; « l'œil sous-marin » est un périscope renversé,
lequel, jeté sous l’eau, révèle à l'observateur attentif
tout ce qui se trouve dans le rayon de lPappareil.
C’est là le résultat des travaux des frères Williamson,
seuls producteurs des vues sous-marines, qui ont décidé
de convaincre les incrédules qu'il était possible à un
homme de descendre au fond de l'Océan, et qu'on pou-
ait, grâce à « l'œil sous-marin », prendre des photo-
graphies animées du plongeur et des merveilles que la
nature a accumulées autour de lui.
Cette bande est appelée, après une projection triom-
phale aux Etats-Unis, à un retentissant succès en France.
Les effets qu’elle contient, sa photographie parfaite en
font une curiosité absolument remarquable, qui intéres-
sera vivement grands et petits.
Au début de l’action, nous nous trouvons reportés
vers l'an 1840, lorsque la Nouvelle Orléans était le cen-
tré le plus important du Nouveau Monde. À cette épo-
que, un homme fut abandonné, en possession d’un tré-
sor, sur une île déserte. Des matelots, plus tard, ont re-
trouvé le coffre, qu’ils ont dû abandonner lors d’un
naufrage. -
De nos jours, John Fulton, jeune inventeur, perfec-
tionne un périscope sous-marin avec lequel il va devenir
facile de retrouver les ‘richesses coulées au fond de:
l'Océan. Le nerf de la guerre manque au savant. Le des-
tin le sert à souhait : il fait la connaissance de Nelly
Morgan, la fille d’un millionnaire qui s'intéresse à ses
travaux. Elle fait organiser par son père une expé-
dition, qui part à la recherche du trésor enfoui depuis
près d’un siècle, dans le voisinage des Indés Occiden-
tales.
Le plongeur professionnel, qui a été emmené, refuse
de descendre dans les eaux infestées de requins. Cest
alors que Fulton $e propose comme volontaire. IL passe
le scaphandre et plonge... Il arrive au fond, essaie d’ou-
IV LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
vrir le coffre contenant le trésor, dont il connaît la si-
tuation exacte, mais le lourd couvercle se referme sur
ses mains qu'il ne peut dégager. :
A bord, on a suivi avec anxiété les péripéties de la
plongée tragique. Un pêcheur d’éponges, dont la sou-
plesse et l’endurance sont prodigieuses, s'offre à aller au
secours du malheureux. Et son sauvetage est lun des
épisodes les plus poignants de cette aventure sous-
marine...
Le précieux coffret est finalement ouvert, et son
contenu sera pour les spectateurs une surprise qui vien-
dra s'ajouter à toutes celles que lui réserve cette
attrayante et sensationnelle nouveauté.
Autour d’une expérience scientifique très intéressante, se
déroulent les événements d’un drame fort bien charpenté. Ce
film vaut surtout par l'attrait de la nouveauté : C'est la pre-
mière fois qu’on nous présente, en France, des vues prises
par un dispositif spécial, au-dessous des flots de l'Océan. Ce
dispositif est simple, mais encore fallait-il y penser !.…
—
CE VEINARD DE RIGADIN
Comique.
Rigadin a acheté des billets de loterie au profit
des « chevaliers d'industrie ». Et quelle n’est pas sa
surprise et sa joie en apprenant qu’il a gagné le gros
lot !.… Quelle veine !.. 5.000 francs dont il ne devra
compte à personne, ni à sa femme, ni à sa belle-mère
et qu'il pourra croquer gentiment, er compagnie de
Loulou, qui fait partie du programme des « plaisirs
défendus ».
Oui, mais la veine est une maîtresse capricieuse,
qui vous abandonne sans crier gare, après vous avoir
comblé de faveurs. Rigadin, en possession de ses
5.000 francs, se fait voler son portefeuille. Et il a pro-
mis à Loulou un superbe bijou ! Loulou ne peut accep-
ter cétte déception. Elle envoie promener Rigadin, qui
rentre tout penaud chez lui, ayant perdu son magot et
sa jolie Loulou... |
Mme Rigadin, et Belle-Maman, qui lobservent . du
coin de l'œil, parviennent à le confesser : « J'ai gagné
le gros lot, avoue:t-il, et je voulais te faire une sur-
prise. Mais des filous me l'ont volé. »
Belle-Maman sourit. Rien ne lui échappe de ce qui
intéresse son gendre. Elle à surpris son secret, et, en
femme prudente, elle a serré dans le ‘coffre-fort les
5.000 francs. Les filous n’ont volé que le portefeuille
vide. Et Rigadin en sera quitte pour offrir à sa femme
le présent destiné à Mile Loulou, et pour remercier
chaleureusement Belle-Maman d’avoir veillé sur. lui
comme un ange tutélaire.
Dans quelque film qu’il apparaisse, Prince emportera tou-
jours. les suffrages. Il est follement amusant däns cette
agréable fantaisie.
On réclame des comiques.
En voilà un qui est excellent.
Longueur : 275 mètres.
quitter son papa que Lili ne montre aucun enthousiasme
DU LIMOUSIN AU QUERCY
Plein air coloris.
Nous découvrons dans ce film un coin de vieille
France, éclairé par la lumière douce des .ciels de
notre pays : villes, villages paisibles, dont les maisons
se groupent autour du clocher ; châteaux, monastères,
églises, bijoux d’architecture” avec leurs ornements de
sculpture semblables à de fines dentelles...
Tantôt, nous nous arrêtons, séduits, devant un coin
du vieux Limoges, plus loin, une échappée sur Ja
ville découvre un splendide panorama. Beaulieu et
Argentat, sur les bords de la Dordogne, Cahors et ses
vieilles rues couvertes, Rocamadeur et son abbaye;
fièrement dressée sur un rocher à pie et dominant
tout le pays alentour... partout se révèle l’âme française,
pacifique, industrieuse et éprise d’art.
Magnifique plein ai. La photo est impeccable. On ne
nous montrera jamais assez de ces vues documentaires qui
font connaître el aimer notre belle France.
Longueur : 135 mètres.
<>
GAUMONT
LA FUGURB DE LILI
Comédie dramatique.
Nous voici dans une Préfecture du Midi, dans une
de ces villes de province où les vieilles habitudes, les
petites manies et les cancans coutumiers tiennent Ja
première place dans ie programme restreint des dis-
tractions à s'offrir.
MM. Bourgadier, Chaumette et Delmas, tous trois pro-
fesseurs au Lycée, forment, une trinité sympathique que
l'on trouve réunie tous les samedis à la même table;
tantôt chez l’un d'eux, tantôt chez l’autre.
M. Bourgadier, qui enseigne l'Histoire naturelle, est
un vieux célibataire endurci qui vit en compagnie de
sa sœur, Mlle Angèle, et d’un petit orphelin qu’ils ont
adopté.
M. Chaumette, chargé du cours de Rhétoriqué, habite
avec sa fille unique, Mlle Lili. Quant au jeune Delmas,
esprit ouvert, cœur magnanime, ce n’est pas en vain
qu'il occupe la chaire de philosophie.
Les préférences de ce dernier vont à M. Chaumette:
car il n’est pas indifférent aux charmes de la pétillante
Lili, dont les dix-huit printemps ont fait battre son
cœur. S
Mais le bon M. Chaumette, qui connaît à fond l’âme
de ses auteurs classiques, ignore tout du cœur d’unê
jeune fille. Non seulement il re sait rien de ce qui 5€
passe chez lui, mais encore se figure:t-il que sa, Lil
est demeurée toujours enfant et qu’elle aime autant
sa poupée qu’un jeune fiancé.
Aussi, pense-t-il innocemment que c’est pour ne pa
pour unir sa destinée à celle d'un philosophe. 5!
M. Chaumette n’était pas aveuglé par son amour filial,
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 13
sur L'ÉCRAN
Gribouille à la Phocéa-Film.
André Deed dont, la semaine dernière, nous annoncions
le départ pour Marseille, vient d'arriver dans cette grande
ville. C'est lui-même qui nous écrit : André Deed-Gri-
bouille-Boireau, arrivé à Marseille, souhaite le bonjour à
ses amis connus et inconnus. Il demeure, 16, cours du Cha-
pitre. On le trouve de préférence, tous les soirs, à l'heure de
l'apéritif, sur la Cannebière, au Café du Commerce. »
Notre ami n’est pas resté inactif depuis son arrivée là-bas.
Le chaud soleil du Midi a fouetté sa vigueur habituelle, et
déjà il se prépare, dit-on, à reprendre sa production comique,
pour le compte de la Phocéa-Film de Marseille.
Tous nos compliments à cette maison qui a su s'attacher,
à prix d’or, le merveilleux créateur de Gribouille, dont les
films continueront à porter ce nom.
Gribouille descend dans l’arène. Messieurs les comiques,
garde à vous!
—
Les Opérateurs et la vie chère.
Les musiciens et le petit personnel des cinémas ont obtenu
l'indemnité de vie chère. Mais un trop grand nombre d'opé-
rateurs ont été laissés en marge de cette juste augmentation
de salaire. Les temps sont durs pour les opérateurs comme
pour les autres. De plus, les opérateurs sont les plus précieux
collaborateurs des directeurs. Nous pensons donc que ceux-ci
se feront un devoir d'accorder satisfaction à des ouvriers qui,
pour parler moins fort et moins souvent que certains, n’en
sont pas moins intéressants.
+
Tableau de Mœurs.
Il y a une crise cinématographique..…. au Japon, nous
dit l’/ntransigeant. C'est la faute à la politique du comte
Teraoutchi, intraitable sur le chapitre des mœurs. Aussi, à
son instigation, vient-on de créer, dans les cinémas, trois sortes
de places : hommes seuls, dames seules, couples.
Les Japonaises sont timides et réservées, évitant autant
que possible d'attirer le regard des messieurs. Perdues dans
la foule des spectateurs, l’attention d'aucun ne pesait sur
elles. Mais depuis qu’on a voulu les parquer, tous les regards
convergeaient vers leurs frêles personnes, du moins leur a-t-il
semblé. Et elles ont préféré renoncer à un spectacle qu’elles
adoraient.
Monte - Cristo
Communiqués.
Les Cinématographes Harry, 61, rue de Chabrol, Paris,
présenteront le samedi 8 décembre, au Palais-Rochechouart,
56, boulevard Rochechouart, à 2 heures et demie précises de
l'après-midi, les films : Le Code secret, mise en scène de
M. Maurice Tourneur; Les Ravons Z, d’après le joyeux
vaudeville de MM. Bonis et Charancle; Les Nouveaux
Riches, interprété par le célèbre dramaturge américain
Robert Warwick et Gerda Holmes. Mise en scène de
M. Emile Chautard.
N. B. — Toute personne n'ayant pas reçu d'invitatio
est priée de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
*
LR
Les Etablissements L. Aubert présenteront le mercredi
5 décembre, à 10 heures et demie très précises, dans la
coquette salle de l’Aubert-Palace, 24, boulevard des Ita-
liens, L'Enfant de l'amour, adaptation. cinématographique
du chef-d'œuvre d'Henri Bataille.
_—
Un Appel.
Un poilu du front, M. Julien Genay, maréchal des logis,
G. B. D. secteur 173, organise dans sa formation des
représentations cinématographiques. Il possède un appareil,
mais les films lui font défaut. Aussi notre ami nous de-
mande-t-il de le recommander auprès de nos maisons d'édi-
tion et de location parisiennes. Il serait reconnaissant qu’on
lui prêtât quelques films dont il s'engage à prendre le plus
grand soin.
Nous sommes sûrs que cet appel sera entendu. Prière
d'écrire à l'adresse ci-dessus.
ns
Charlot sauveteur.
Ceci n’est pas un titre de film, mais une histoire authen-
tique.
Charlot a sauvé, le mois dernier, un enfant de sept ans
qui se noyait dans la mer.
La presse d'Amérique vante cet acte de bravoure.
Je
A Eondres.
L'application des nouvelles taxes sur le prix des places a
eu une assez sérieuse répercussion sur les affaires d’exploi-
tation.
Si les établissements fréquentés par la haute société ne
souffrent pas trop, il n’en est pas de même des cinémas popu-
laires qui ont vu leurs recettes diminuer dans de notables pro-
portions.
Ajoutez à cela la fréquence des raids aériens, causes de
l'exode vers la province de très nombreux Londoniens, et
vous vous ferez vous-mêmes un tableau de la situation dif-
ficile de nos amis les directeurs anglais.
-Enterprétatit
Merveil
%
ÊA a
N || EL à
(IM-KOP
in tout à fait originale.”
leux sites. * * :
-KIM-KOP
vre gra
DS DD DD D D DD DD DD D
16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
——————
Lloyd George et le Cinéma.
Le premier ministre d'Angleterre, afin de mieux faire con-
naître aux masses les buts de guerre des alliés, vient de
demander à M. Hall Caine, le célèbre auteur, de créer un
film de propagande dont l'importance sera exceptionnelle.
Cette annonce n’a pas été sans soulever quelques critiques
chez nos confrères anglais. Aussi, M. Hall Caine se défend-il
énergiquement d'accepter un emploi de contrôleur officiel de
la production cinématographique.
Il écrira son scénario qui sera tourné, en même temps, par
plusieurs maisons et répandu par toutes les agences de loca-
tion.
M. Hall Caine ne monopolise donc pas la propagande, et
ceci nous console de ce que nous voyons autour de nous,
en France.
nr
Les philosophes à la rescousse.
Dans sa chronique hebdomadaire du Pays, notre confrère
André Heuzé discute la question : « Le cinématographe
est-il un art? »
Il dit : « Vuillermoz dit : & oui »; mais Tailhade dit :
« non ». Et tandis que l’un va puiser de bons arguments
dans L'Evolution de l'Art, de H. Taine, l’autre, pour
défendre sa thèse, ne craint pas de s'appuyer sur Bergson.
« Voilà donc, par la faute de deux excellents journa-
listes, deux grands philosophes en désaccord sur la question
du cinéma.
« Pauvre cinéma. il ne lui manquait plus que cela!
« Eh bien, tant pis! dussé-je envenimer le débat, je veux
appeler à la rescousse un autre philosophe, pour le moins
aussi connu que Taine et M. Bergson et qui, s’il vivait de
nos jours, serait certainement un fervent du cinéma... il est
vrai que c'était un cynique! Mais, alors, Messieurs, que
vous voulez découvrir un art à la lueur d’une lanterne, Dio-
gène, lui, ne cherchait qu’un homme... Et chacun sait qu'il
est mort sans l’avoir trouvé.
M. André Heuzé est un sage, et nous l’en félicitons.
=
En Suisse.
En Suisse, afin de réaliser des économies de lumière et
de combustible, tous les établissements de spectacle, théâtres,
concerts et cinémas, sont fermés douze jours par mois.
PE
Les Titres.
On dit, avec juste raison, que le titre d’un film est de la
plus haute importance et que, pour le choisir, il faut avoir
quelques notions de la psychologie des foules. Rien n’est plus
vrai. Dans nos pays, le titre doit faire image, évoquer de
brillantes actions, nous promettre du mouvement. Nous
sommes des Latins, on aurait tort de nous traiter de la même
facon que les Scandinaves, par exemple, qu’un titre nébu-
leux n’effarouche pas et n’éloigne pas du cinéma.
C'est le seul cas où nous puissions admettre qu’on débap-
tise un film.
Il y a des raisons, dans le commerce d’exportation, qu'il
faut savoir comprendre.
Mais l'exception confirmera toujours la règle.
L'OPÉRATEUR.
NÉCROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. Baurès, père du direc-
teur de l'Agence Générale Cinématographique, à Nancy.
Nous adressons à M. Léon Baurès et sa famille nos vives
condoléances.
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monde des insectes : La Mante religieuse, docu-
ERA ILE AU D SPP oriente AU Pen its 190
LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE V
il se rendrait compte que Lili a une intrigue, et qu’au
professeur de philosophie, elle préfère le séduisant
Hubert du Fresnois, un ancien élève de son père, qui
possède un titre de noblesse et une bonne fortune. Cer-
tes, le baron du Fresnois, son père, n’est pas du tout
disposé à céder aux caprices d’Hubert, car il a pour
lui de plus hautes visées. Mais les deux amoureux sont
tenaces et prêts aux pires ‘folies. Ce soir-là, comme
tous les samedis, M. Bourgadier et M. Delmas, chargés
lun d’un beau pâté en croûte et l’autre d’un joli
bouquet de fleurs, se présentaient pour dîner chez
M. Chaumette qu'ils trouvaient plongé dans une morne
consternation.
Un mot griffonné à Ja hâte par sa fille annonçait: la
fugue de Lili avec Hubert du Fresnois. Tous deux, nar-
guant les préjugés de la vieille école, étaient partis
vivre leur vie d’idéal et d’amour.
Un an s’est écoulé. Lâchement abandonnée par Son
amant alors qu’elle venait d’être mère, Lili écrit à Son
père pour l'informer de sa détresse physique et morale
et pour implorer sa pitié. M. Chaumette, qui a des
principes, ne veut pas se laisser attendrir malgré les
supplications de sa fille et l'intervention de M. Bour-
gadier. J1 n’est pas encore mür pour le pardon ; mais
l’éloquence du naturaliste saura triompher en temps
opportun de celle du rhétoricien.. Un soir, à la tombée
de ia nuit, la pauvre Lili, déprimée et mourant de faim,
vient frapper à la porte. de M. Bourgadier, qui accueille,
la malheureuse et son enfant à l'insu de M. Chaumette.
Le brave Professeur d'Histoire naturelle cache long-
temps Lili dans sa maison et charge sa sœur Angèle de
promener le petit. Bientôt toute la ville ne tarde pas à
savoir que les Bourgadier ont chez eux un superbe
bambin venu on ne sait d’où. Des rumeurs inquié-
tantes se propagent et des accusations tendancieuses
se précisent. £
« Le coupable ne peut être que ce vieux célibataire
de Bourgadier, le professeur de nos enfants. chuchote
une voix.
2 «… À moins que Ce ne soit Sa Sœur... murmure
une autre voix. Et le scandale continue paisiblement
son petit bonhomme de chemin. Le Proviseur du Lycée,
qui veille jaiousement à la bonne tenue morale de son
établissement et dont l’unique souci est de ne pas
avoir d'histoire, charge M. Chaumette d'ouvrir une
enquête discrète. ,
Et le pauvre Professeur de Rhétorique apprend que
le grand coupable c’est lui, car c’est son petit-fils qui
est la cause de tout ce remue-ménage. En le voyant, sa
colère tombe et les pleurs de Lili font le reste... Converti
à la religion du pardon par l’acte généreux de son vieil
ami Bourgadier, M. Chaumette, heureux après tout d’être
grand-père, ouvre ses bras à sa Lili repentante. Main-
tenant, les langues des commères de l'endroit n’auront
plus qu'à se taire et la conscience du Proviseur sera
rassurée. Le samedi suivant, ce fut chez M. Chaumette
qu'on se retrouva pour'le diner d'amis.
Le jeune professeur Delmas sut montrer à son tour
que la philosophie a du bon et renouvela sa demande
en mariage qui, cette fois, ne fut pas repoussée par
Lili ; et, certes, M. Bourgadier ne fut pas le dernier à
féliciter son jeune ami le Philosophe de son esprit
large et de son cœur généreux.
On a pu reprocher parfois à M. Feuillade de sacrifier
l'intérêt du scénario aux détails de la mise en scène et aux
cffets photographiques. Aujourd’hui, l'œuvre est complète et
cohérente. Pourquoi ai-je pensé à Balzac et à Anatole France
en assistant à la projection de ce beau film? À cause, sans
doute, des mœurs provinciales qu’il traite avec une délica-
tesse et une émotion rares.
Des compliments aux interprètes, MM. Michel, Leubas,
Mathé, Duterire, Cresté, Lévesque et Mme Yvonne Dario.
Longueur : 1.125 mètres.
3e
GAUMONT-ACTUALITÉS
Le n° 48 de Gaumont-Actualités est intéressant.
Longueur : 200 mètres.
a
LA ROUTE DE COMBE-LAVAL
Beau panorama, trop court, malheureusement.
Longueur : 80 mètres.
ce
GEORGET COURTISE LA BONNE
: Comique. :
Ce comique ne se distingue pas des précédents, apparte-
nant à la même série. J'aurais plaisir à signaler des progrès
dans le jeu de Georget, s’il consentait à les faire. Il le peut.
Alors 2...
Longueur : 315 mèlres.
>
L. AUBERT
LES MOIS
Documentaire très curieux sur les mœurs et coutumes des
Mois, peuplade peu connue de l'Extrême-Orient. Excellente
photographie.
Longueur : 97 mètres.
Je
UN MAUVAIS ROLE
Comédie comique. Ke
Miss Dorothy Moure s’est éprise d’un jeune acteur
de cinéma, Robert Rawlinson. € S
Or, Madame’ Moure veut marier sa fille à un élégant
mondain de leurs amis, Joë Simpson.
En apprenant que sa Dorothy aime un « artiste »,
Mme Moure se fâche d’abord, puis. cherche le moyen de
« guérir » sa fille. Elle appelle Robert Rawlinson et
convient de l’inviter à diner. Robert fera tout pour
désillusionner Dorothy.
Le. dîner a lieu, Robert avec toute son habileté d’ac-
teur s'applique à persuader la jeune fille qu'il ne sait
pas se tenir dans le monde, il fait mille incartades et
part, laissant Dorothy le cœur brisé.
Or, Robert aime Dorothy, et, aussitôt rentré chez lui,
à
VI | LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
SAR ANSE
ASS
NN
La Nouverre Mission
SSRSS 0e
ANRT
ARASRTANNANRRES
ARRETE
il écrit à Mme Moure, en exprimant tous ses regrets
pour cèt acte de folie.
De son côté, Mme Moure à compris son tort, et elle a
tout avoué/à Dorothy.
Le lendemain, Robert reviendra, comme lui-même
cette fois, et il aura vite fait de faire oublier à tous
Le Mauvais Rôle qu'il avait dû jouer. :
Cette comédie a été inspirée par l'histoire du fameux :
arliste anglais, David Garrick. Voilà qui nous change des
rop nombreux navets qu’on rencontre en ce genre. Un Mau-
vais Rôle s’enlèvera facilement, tant le scénario est solide et
l'interprétation juste.
Longueur : 406 mètres,
Je
LES MÉSAVENTURES DE SATURNIN
Comique.
MM. Dzim-et Badaboum avaient un secrétaire, tout à
fait surprenant : Saturnin. D’une adresse et d’une
agilité incroyable, Saturnin avait une façon à lui de
résoudre les difficultés de son service, toujours à la
satisfaction générale.
Ses mésaventures commencèrent le jour ioù ses pa-
: trons s’éprennent en même temps de sa’ fiancée, leur
dactylo. MM. Dzim et Badaboum tentent d’abord de
conquérir les bonnes grâces de la jeune fille, et riva-
lisant d’amabilité, puis de ruse, ils en seraient peut
être venus aux arguments sonores si, un beau matin;
Saturnin et sa belle ne s'étaient FOR dans un pays
lointain.
Tandis que Dzim et Badaboum se désolent d’avoir
perdu leur bien-aimée, les amoureux sont capturés par
des sauvages qui commencent à leur faire passer un
mauvais quart d’heure. Le rusé Saturnin envoie un télé-
gramme à ses anciens patrons, qui, avec des amis, ac-
. courent à son secours, qui en chemin de fer, qui en
auto, voire même en aéroplane.
Après une course effrénée ils arrivent pies du lieu
où Saturnin est retenu prisonnier.
Il était temps. Après avoir été on dans une
cave, après avoir été moderne Juif errant condamné
à courir sur un trottoir, ant Saturnin allait être
rôti tout vif.
Notre héros est délivré, puis Une ÉCORCMIAUOR
générale termine les effarantes mésaventures de Satur”
nin.
Autre comique, autre succès certain. L'intérêt ne languil
pas un seul instant, pendant ces 610 mètres de bande. Les
artistes jouent avec un entrain endiablé. La photo est parfaite
et la mise en scène ne laisse rien à désirer.
Longueur : 610 mètres.
De
Ciné-Iocation
. ECLIDSE ao
UN TAS D'ENNUIS
Comédie comique en 2 parties.
Sans l’avoir avoué à son père, Lucy aime son ami d’en-
fance Robert. Maïs le père de Lucy a pris des engage-
ments pour unir sa fille au fils d’un de ses vieux amis.
Le fiancé Gugusse arrive avec son père. Le jeune
homme est vilain, mal élevé et fait sa cour comme une
brute. La jeune fille lui fait lire un roman où l’héroïne
ést énlevée par des brigands et sauvée par son fiancé.
Voulant passer pour un héros, il rencontre justement
lamoureux de Lucy qu’il ne connaît pas, accompagné
d’un ami. Il leur propose d’enlever la jeune fille, ce que
ceux-ci n’ont garde de refuser, Lucy, heureuse, se laisse
enlever et, quand Gugusse arrive, il est contraint de
s'éloigner pour demander une rançon au père de Lucy.
Pendant ce temps, le pasteur arrive pour marier
Robert et Lucy. Gugusse revient juste à temps pour
empêcher le mariage. Et maintenant, c’est à qui se
mariera avec la jeune fille, ce qui donne lieu à des
culbutes, à des poursuites très amusantes, Finalement,
Gugusse parvient à enlever Lucy sur sa moto. Emballée
au bord d’une rivière, la moto culbute et Lucy va faire
connaissance avec les poissons. Tandis que Gugusse est
allé chercher du secours, Robert survient et sauve son
amie.
Gugusse et les parents arrivent. Maïs, pendant leur
absence, les jeunes gens se sont mariés.
Gugusse et son père reprennent tristement le chemin
de leur maison.
La marque de ce film (Triangle-Kevstone) suffirait à elle
seule à en garanlir la valeur. Quand on l'a vu, on ne résiste.
pas au besoin de l'inscrire à son programme. C'est ce que
feront tous les directeurs de cinémas.
' Longueur : 530 mètres.
>
L'ITALIE PITTORESQUE
Documentaire dont la photo est une pure merveille. -
Longueur : 90 mètres.
C2
<>
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE : VII
HARRY
UNE TRAGÉDIE AU MUSIC-HALL
Comique.
Des poursuites, des coups donnés et reçus, voilà ce qu'on
voit surtout dans cette tragédie qui se termine en éclat de
Tire et amusera les foules.
Longueur : 305 mètres.
=>
KETTY CHEZ LES ROMAINS
Comique.
Décidément, on ne manquera pas de comiques celle
” semaine. En voici encore un qui est follement amusant el
qui a, en outre, le mérite de se dérouler dans des milieux où
l'on ne traitait jusqu’à présent que des drames historiques.
Longueur : 576 mères.
En
L'INNOCENCE DE LIZETTE
Comédie sentimentale.
L'éloge de Mary Miles n'est plus à faire. Sa beauté, ses
ailitudes, ses jeux de physionomie captivent l'heureux spec-
tateur. Quant au scénario, il est d’une émotion et d’un senti-
mentalisme intenses. La douceur s’y allie à la force. J'en ai
Sardé une impression délicieuse.
Longueur : 1.312 mètres.
se
<ÿ>
| AGENCE GÉNÉRALE
Cinématographique :
LA ROUTE DES ALPES
; Documentaire d'actualité, puisque c’est la route suivie par
‘nos soldats allant au secours de l'Italie.
Longueur : 162 mètres.
| Je
AIMER, CEST SOUFFRIR
Drame. |:
Thérèse Morant est l’amie d'enfance de Roger de
Clairey. Is ont partagé tous les jeux du jeune âge. Ado-
lescents, ils ne se sont jamais quittés. Leurs parents
sont voisins de châteaux. L’affection que Thérèse vouait
à Roger s’est muée en amour. Pour elle, Roger est son
futur mari, Ils n’ont jamais parlé mariage, mais pour-
quoi ? La jeune fille considère cette union comme iné-
luctable. ‘ ke
Mais Roger part pour Paris faire son droit. Il est
joyeux. Thérèse est triste. Ses adieux, à elle, sont rem-
plis de chagrin ; soh « au revoir », à lui, est plus indif-
férent. Le doute. commence à s’emparer du cœur de
la jeune fille. ;
Bientôt, une catastrophe vient la frapper. Son père
°
\
prèles dé choix.
meurt subitement et elle apprend que les affaires de
M. Morant étaient en si piteux état qu’elle est à peu
près ruinée.
Les parents de Roger lui offrent d’entrer chez eux
comme institutrice dè leur jeune enfant Hüguette. Elle
accepte avec reconnaissance.
Mais les vacances ramènent Roger au château pater-
nel. Alors que Thérèse lui tend sa joue pour le baiser
de retour, elle est toute glacée par l'accueil de Roger
qui lui tend simplement la main. « Tu comprends, lui
dit-il, maintenant que tu es au service de mes parents,
nous ne pouvons plus vivre dans la même intimité. »
La pauvre Thérèse voit s’évanouir son beau rêve
d'amour. Et, pour ajouter à sa douleur, voici qu’arrive
au château de Claircy Irène de Blainville à qui le jeune
homme $’est fiancé à Paris.
En vain demande-t-elle à partir. « Non, lui répond
Mme de Claircy, j'ai besoin de vous. Vous partirez
quand Roger sera marié et que sa femme pourra s’occu-
per de léducation d’Huguette. »
Thérèse se résigne.
Mais Roger a mal choisi. Sa fiancée est une coquette
qui, un soir de bal, se laisse embrasser par un ancien
flirt. Thérèse les surprend. Elle déclare à Irène que si
elle ne rompt pas élle-même le mariage, elle dira tout
à Roger. Maïs Irène la brave et prend ses précautions.
Elle dit à son fiancé qu’elle sait son amourette d’au-
trefois avec linstitutrice et lui insinue que celle-ci la
haït et essaiera de lui faire du mal. Aussi, quand Thé-
rèse, après avoir longtemps combattu et cherché où
était son devoir, se décide à révéler ce qu’elle sait, non
seulement Roger lui ferme violemment la bouche mais
convainc ses parents qu’il faut chasser la calomniatrice.
Thérèse part sous les.yeux d’Irène triomphante.
Mais un futile incident fit tout découvrir. Un jour
qu’Irène avait oublié un mouchoir, elle envoya la petite
Huguette fouiller dans l'armoire de sa chambre. L’en-
fant, trop petite pour atteindre le rayon indiqué, monte
sur un tiroir et le meuble bascule déversant tout son
contenu sur le parquet. Roger, survenu pour réparer
le désordre, trouve dans le fouillis du linge répandu un
éventail sur la branche duquel Irène avait écrit pour
la faire lire en cachette à son flirt une phrase compro-
mettante. Explication, aveux d’Irène qui voit bien
‘qu’elle n’a plus qu’à quitter le château.
Donc, Thérèse n'avait pas menti. On reconnaît qu’elle
n’a eu en vue que le bonheur et l'honneur de Roger.
Qu’est-elle devenue ? Il faut la retrouver. On la décou-
vre dans une blanchisserie où, pour vivre, elle travaille
courageusement. Avec beaucoup de mal, M. de Claircy
la décide à revenir dans sa famille et Roger, implo-
rant son pardon, demande à Thérèse une main qu’elle
_accorde avec joie.
L'intrigue dramatique, pour n'être point nouvelle, n’en est
pas moins poignante. Ce sont des scènes de la vie de tous :
les jours, une peinture des faiblesses, des angoisses, des colères
et des bentés du cœur humain, brossée avec art par des inter-
Longueur : 850 mètres.
Je.
VIII LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE.
PILE OÙ FACE
Comédie.
Après avoir méné une vie dissipée qui l’a conduit à
de gros ennuis, Pierre Bocet souffre d’une espèce d’atro-
phie de la volonté; il est obligé de jouer à pile ou face.
pour décider les plus petits faits, les moindres actes de
sa vie. à
On sonne. Va-t-il ouvrir? Pile ou face en décidera.
Sortira-t-l? Quelle cravate va-t-il mettre? À qui télépho-
nera-t-il pour avoir les cinq louis qu’il lui faut? C’est
toujours pile ou face qui en décidera.
Il faut croire que le hasard n’est pas toujours le meil-
leur maître, car Pierre Bocet, à force de jouer toute sa
vie à pile ou face, finit par ne plus savoir où il doit
aller et ce qu’il doit faire. Il faut cependant ajouter que,
pour les actions qu'il a réellement envie d'accomplir,
Pierre Bocet aide le hasard à décider ce qu’il veut.
Après avoir reçu au téléphone un refus catégorique de
son oncle Grosnet qui ne veut plus rien savoir, Pierre
va chez lui et lui annonce qu’il va se tuer s’il ne lui
donne pas l'argent qu’il lui demande. L’oncle Grosnet
n’est nullement attendri non plus qu’effrayé par cette
menace.
Désolé, Pierre rentre chez lui avec l'intention ‘de
mettre fin à ses jours. Mais heureusement sa cousine
Jeanne, fille de l'oncle Grosnet, viendra se jeter au
travers de cette fatale résolution. C’est elle qui, dans
une scène gracieuse et originale, survient à point pour
empêcher son cousin de se tuer et pour lui apporter en
même temps qu’un cœur tendre et très épris, une partie
de la fortune de l’oncle Grosnet.
L'homme qui préside aux destinées des films Lumina est,
dans toute l'acception du mot, un artisie doublé d’un philo-
sophe. Ses créations dénotent un soin jaloux pour éviter les
sentiers battus. De-plus, pas une inutilité : les moindres détails
portent et illuminent (sans jeu de mots) les situations les plus
complexes.
Longueur : 405 mètres.
se
<>
UNION
En dehors de l'habituel et toujours curieux Eclair-Journal,
et d’un documentaire : Le Maroc pendant la guerre, L/Union
nous a présenté une ciné-chanson, Madelon et l'Emprunt.
‘ Epmonp FLOURY.
N. B. — À la séance de lundi, on a présenté, hors pro-
gramme, le film La Main qui prend, Le Cœur qui donne.
Ce film, destiné à la propagande en faveur de l'Emprunt,
doit être passé dans tous les établissements. Il est conçu dans
une note excellente. Et puis, interprété par Suzanne Grandais,
: {l aura certainement tous les suffrages.
C'est la Société Ciné-Eclipse-Location qui édite La Main
qui prend, Le Cœur qui donne.
, à ce sujet
Présentations Spéciales
A. Ge. C-
L'AME DE PIERRE
Ce sujet est essentiellement cinématographique. Les:
romans qui reposent sur des cas d’auto-suggestion et de per-
suasion paraissent ennuyeux souvent à la lecture. La vue d’un
film traitant les mêmes situations est tout à fait différente : elle
intéresse vivement, surtout lorsque la pholo est superbe, la
mise en scène somptueuse et véridique, et l'interprétation hors
pair.
—
CHARLOT CHEF DE RAYON
Ce film est le premier d’une nouvelle série de « Charlots ».
Le comique, à la renommée mondiale, a joué avec plus d’en-
train que celui que nous lui connaissons; il nous a donné des
effets inédits qui ont déchaîné, dans la salle, des rires una-
nimes, présage du franc succès.
Signalons encore que, le film étant neuf, la photo est par-
faite et que l'opérateur de projection ne risquera pas de
& casser » en cours de séance.
LEE
D
Exploitant ‘ou Directeur
Pourquoi dit-on : un directeur de banque ; et Pour-
quoi dit-on : un exploitant de cinéma ?
Essayez un peu la méthode inverse. :
Dites voir, un exploitant de banque et vous verrez
si le qualificatif (je ne dis pas le titre) sera bénévolement
accepté. +
On a déjà, dans « Le Courrier », attaché le grelot
On a proposé le mot de directeur à la place d’exploi-
tant, mais, le titre de directeur nécessite le mot de
cinéma, pour bien définir la pensée, dès lors c’est trop
long... 4
‘Cependant, il faut sans tarder adopter un “wocable
mieux applicable, exploitant sonne aussi mal que
exploiteur, dans une oreille non avertie.
Dans notre corporation, ce mot se rencontre si sou-
vent, qu'on en prend finalement l'habitude. ,
Avec le mot usine, on a fait usinier ; avec le mot art
on à fait artiste ; avec le mot négoce on a fait négo-
ciant : avec le mot cinéma on pourrait faire cinématier;
cinématiste, etc, etc. ë
Le public, puis l'académie, s’habitueraient à ces mots:
nouveaux, comme ils se sont habitués à cycliste, auto;
ävion, etc. mais, exploitant, a quelque chose d’irrespec-
tueux: f
Une plume plus qualifiée que la mienne s’occupera-t-
elle de trouver un vocable approprié ? ;
Yest la grâce que je souhaite aux directeurs de ciné-
mas, nos chers exploitants corporatifs,
CINÉMARGUS
Attention !!!
Messieurs les Directeurs
ne
pas de précipitation
Vous le regretteriez !
| Au début de Janvier
Film en Épisodes
ÉTABLISSEMENTS L'AUERT |
us
a ——
22
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Notes d’une Spectatrice
PALAIS DE LA MUTUALITE
CRIME ET CHATIMENT
LA PETITE CENDRILLON
Baby Mary Osborne.
Oh! oh! Pathé se distingue! Après Crime et Châtiment,
après La Petite Cendrillon, nous aurions vraiment mauvaise
grace — en dépit de la température polaire de la salle — à
ne pas nous montrer salisfaite.
Ce serait le cas ou jamais, aujourd’hui, de mettre les petits
mois dans les grandes phrases et de célébrer le los de la
grande maison.
Maïs la flatterie n’est pas notre fort, au Courrier, et nous
dirons, tout uniment, tout simplement, que la présentation
du mardi 20 novembre fut réussie. réserves faites pour le
chauffage, ça j'v liens.
Baby Mary Osborne est une délicieuse petite artiste dont
la seule présence sur l’écran sufhrait à dérider le défaitiste le
plus raccorni et le vieux garçon le plus coriace.
Une enfant de celte intelligence et de cette grâce doit faire
honte dans les cinémas à tous ces vieux garçons, à toutes ces
vieilles filles qui vont se désagrégeant, année par année, dans
leur égoïste isolement, sans rien laisser derrière eux, même
pas un héritage de grâce, un legs de jeunesse : un enfant.
Vous me direz que moi-même? Mais, mon cas n’est pas
le vôtre. et puis, parlons d'autre chose, voulez-vous ?
Pathé s’est conduit comme un bon papa en nous révélant
Baby Marv Osborne que tous les spectateurs ont adoptée
comme une enfant chérie, maline et fulée, et en qui tous les
papas et les mamans viennent reconnaître leurs petits diables
roses.
Et maintenant, frémissons… frémissons.… frémissons.… Ne
craignez rien : ce n'est pas une batterie de deuil... Voici
Crime et Châtiment. Là aussi, le critique le plus acerbe, l’es-
prit le plus d'guisé ne peut rien reprendre. C’est bien, vrai-
ment bien. el ce serait parfait — ceci est une simple
remarque qui n'influe en rien sur la haute valeur du film —
si nous n'avions pas si froid. Pendant la projection de ce film,
nos veines el nos artères charriaïent des icebergs. Et nos
pauvres pelons se rapelissaient, se recroquevillaient, comme la
main lendue de cordes à bovaux d’un vieil usurier.
Mais la Veine, car c’est une veine dans notre malheur, la
V'eine a veulu que le film fût bien et qu’:l méritât nos bravos…
Vous pensez si je m'en suis donnée à cœur joie... Il n’y a rien
de tel pour faire circuler le sang.
Remarquez que c’est là une excellente idée de commer-
cant économe : Projetez de bons films. Les gens applau-
dissent. Ils se réchautfent. On n’allume pas le 'calo de la
salle et on loue le film très cher : Tout est bénéfice. Ce
n’est pas si mal trouvé.
Passez la recette à votre voisine... Dieu, qu’elle est dr6ô-
lette avec l’aubergine gelée aui remplace son nez futé.
LuicrA REZZONICO DELLA TORRE.
P.-S. — Monte-Cristo, ce sera pour la prochaine fois,
vous êles trop gourmand.
Monte-Cristo
La Gerbe
Coopérative du Spectacle
La Coopérative du Spectacle est fondée, sous ce titre,
2, cité Jarry, à Paris-Xe.
Son but est de procurer à ses adhérents des produits d’ali-
mentation à des prix avantageux.
Elle s’adresse à toutes les branches du spectacle (théâtres,
concerts, music-halls, cirques, cinémas, etc.), à la famille
de tous les artistes (dramatiques, lyriques, mimes, choré-
graphes, musiciens, peintres-décorateurs, etc.), de tous les
auteurs, de tous les employés, de tous les ouvriers, de tous
les fournisseurs, de tous les membres de la presse, à tous
ceux enfin qui, de près ou de loin, touchent à la Corporation
du spectacle.
Pour devenir sociétaire de La Gerbe, il faut souscrire une
action de 25 francs, payable par mensualités.
Les avantages de la Coopérative sont accordés dès le pre-
mier versement de 5 francs.
La Coopérative du spectacle a tenu son Assemblée Géné-
rale Constitutive le dimanche 11 novembre, dans la salle
des Folies-Dramatiques, prêtée gracieusement par M. Lor-
der.
Les statuts déposés chez M. Braullaud, notaire. ont été
approuvés et les membres du Conseil d'administration et de
la Commission de contrôle ont été nommés.
Tous les groupements de la corporation du spectacle ont
des représentants dans le Conseil qui a élu :
Président : M. Henri Prévost, administrateur général et
metteur en scène du théâtre du Chatelet;
Vice-Présidents : Mme Lara, artiste dramatique de la
Comédie-Francaise; M. Arquillière, membre de la Société
des Auteurs dramatiques.
Secrétaire général : M. Bruna, fondateur du Buffet théâ-
tral ; ;
Secrétaire adjoint : M. Bessa, du Cinéma Omnia;
Trésorier : M. Ducos, Président de la Solidarité théâ-
trale.
Trésorier adjoint : M. Silvin, des Artistes lyriques:
Archiviste : M. Montganet, des Artistes lyriques.
Tous les membres de la Corporation du spectacle peuvent
devenir sociétaires en souscrivant une ou plusieurs actions
à 25 francs (payables de suite) ou en neuf termes : |° en
seuscrivant : 5 francs : 2° Pendant huit mois : 2 fr. 50 par
mois.
La correspondance, les souscriptions et mandats doivent
être adressés à M. Henri Prévost, théâtre du Châtelet.
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sont priés, dans l'avenir, de s'adresser pour la location
de Films directement à notre maison de Bordeaux où
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Pour la région du Sud-Est, MM. les Exploitants
devront s'adresser, comme par le passé, à notre succursale
de MARSEILLE, ;, Rue Noailles, et ceci pour Îles:
départements suivants :
Tarn-et-Garonne, Aveyron, Lozère.
Ardèche, Drôme, Hautes-Alpes. Basses-
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|
26 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
59
“ Le Courrier ” à Nantes
Le coquet établissement de la rue Corneille, VARIÉTÉS-
GRASLIN, nous offrait cette semaine un programme de
toute beauté : En vedette, un superbe film artistique de la
S. C. A. G. L. : Les Frères corses, tiré du roman d'Alexandre
Dumas. Ce film, attendu depuis si longtemps, a remporté
un gros succès. L’incarnation merveilleuse de l’immortel
romancier est un succès de plus à l’actif du grand artiste
Krauss. Remarqué aussi : Mile Dione, M. Grétillat,
M. Henry Roussel, qui s’est fort bien acquitté d’un tout
petit rôle. — Photo remarquable. Mise en scène artistique
de M. Antoine. Egalement au programme : Le Maître potier,
d’après le roman d'Arthur Jones, bien joué par Albert Che-
valier, puis Charley mécano, qui contient force poursuites et
pugilats, un assez bon documentaire : Mong-Tsé, et le
« Pathé-Journal ».
Le PALACE avait pris l'allure des semaines de gala pour
la « première » des Hypocrites, tiré du célèbre roman
d'Henry-Arthur Tones, La Morale à Weybury, interprété
par Elisabeth Risdon. Le quatrième épisode de Protéa,
L'Héroïque Teddy, ne le cédait en rien aux précédents pour
la bonne interprétation et la bonne photo qui caractérisent
cette série. En supplément au programme : Frou-frou la dan-
seuse, joli drame en quatre parties et Le Nouveau Valet,
comique sans: prétention.
A l'OmNiA DOBRÉE, un assez bon film : Une /dylle au
pays du feu. Le développement ne fait qu’encadrer un magni-
fique tableau : L'Incendie d'un puits à pétrole, qui est d’un
effet saisissant, puis une petite comédie : Harry Stanhope,
assez intéressante, Coups d’audace, septième épisode du Cour- :
rier de Washington, toujours apprécié, et Gaumont-Aclua-
l'iés dent l’intérêt ne faiblit jamais.
Au CosMoGRAPH-PATHÉ, un bon drame social contem-
porain : Le Marchand de poison, le septième épisade du
Courrier de Washington : Coup d’audace, Les Annales de
la guerre, et deux comiques qui ont mis la salle en joie : Le
Bon Fricot et Les Idées de M. Cachalot.
A l’APOLLO, un bon Gaumont : L'Instinct est maîlre; une
comédie jouée par Flateau : Une terrible nuit; un bon docu-
mentaire, et Gaumont-Actualités.
Au CAFÉ DE FRANCE, un joli film : Une poursuite dans
les airs, qui a plu à tous les publics.
A. FOURNOL.
N.-B. — Comme suite à la récente décision ministérielle,
le CINÉMA-PALACE a repris ses matinées quotidiennes.
Les VARIÉTÉS-GRASLIN vont sans doute suivre l’exemple.
A. F.
Le succès appartient à la maison qui développe
sa publicité pour développer ses affaires et non
à la maison qui attend le développement de ses
affaires pour développer sa publicité.
Monte-Cristo
“ Le Courrier ” à Marseille
LE RÉGENT donne cette semaine Madame Buterfly. Cette
pièce, mise à l'écran, ne pouvait être qu’un succès, et chaque
séance fait salle comble.
Au FÉMINA : Herr Doctor.
Au MopERN : La Curée, d'Emile Zola.
CoMæDIA passe Les Vieux, de la Triange. Très joli
drame, d’une interprétation supérieure. À côté, Le Fiacre
n° 13 continue sa brillante carrière et obtient un franc succès.
En séance privée a eu lieu jeudi 22 novembre, au KUR-
SAAL-CINÉMA, la présentation de Jack Cœur de Lion, le film
extraordinaire où Jack et sa compagne Fanchette se sur-
passent et où un aigle emporte un enfant dans les airs.
Les spectateurs, en grande partie des notabilités du monde
cinématographique, n’ont pas ménagé leurs éloges. Aussi,
nombreux seront les exploitants qui voudront s'assurer cette
bande autant comique que dramatique qui leur vaudra des
salles combles.
Elle est en location chez M. Félix Brochier, 58, rue de
Rome, Marseille.
J. ARaAvIS.
“ Le Courrier ” en Algérie
ALHAMBRA. — Cette semaine, grand gala avec Carmen
et le premier épisode de Protea (Eclair), où l’on admire les
véritables artistes que sont Josette et Teddy, la grâce trou-
blante de Sylvaine et l’exquise petite Génevois.
OLyMprA. — C’est devant une salle archi-comble que s’est
rouvert cet établissement. Le beau film, La Zone de la mort,
du film d'art, a été très admiré. Le premier épisode du Cour-
rier de Washington a obtenu un très gros succès et fait espérer
de grosses recettes à l'Olympia, qui s’en est assuré la pre-
mière semaine.
SPLENDID-CINÉMA passe en ce moment une jolie comédie
de Pathé, Nuage et rayon de soleil, où la délicieuse petite
Osborne fait l’admiration de tous, L' Angoisse et une comédie
de Rigadin.
En Oranie, le CASINO-CINÉMA donne au programme Sous
la griffe de la passion, Ecole suédoise et Petite mère.
L'IDÉAL-PAVILLON passe la Wénus d’Arles où l'on
admire les beaux sites de la Provence, et les Millions de
mam’zelle Sans-le-Sou.
L'ALHAMBRA offre au public L'Arme des lâches, Le
Dossier n° 7, Le Zeppelin.
Onix.
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 27
99
“ Le Courrier ” à Tunis
Très gros succès cette semaine, aux Variétés-Cinéma, avec
Oh! ce baiser, un des plus beaux films de la saison, inter-
prété par Suzanne Grandais. Au programme également, Le
Domino rouge, La Griffe, très beau succès partagé avec
Baby blanc, Baby noir (Triangle).
Au Rossini, semaine bien remplie avec des programmes
dignes de satisfaire les plus difficiles. L’Angoisse, des Eta-
blissements L. Aubert, a remporté un succès mérité. Echec
au roi est en vedette.
Le Cinéma-Palace passe en ce moment : La Porteuse de
pain, édition italienne; Mère adoptive, avec Jeanne Grey.
Prochainement, Christus et L'Affaire Clémenceau. Que de
succès en perspective !
Au CINÉMA-NUNEZ. — Très admiré dans la coquette
salle de la rue Saint-Charles, Marie Tudor, superbe film en
couleurs. Le premier épisode du Courrier de, Washington.
La semaine prochaine, Arènes sanglantes et Les Feuilles qui
tombent. En un mot, c’est la grande série des films à succès
qui commence. Tous nos compliments au cinéma Nunez.
ANDRÉ VALENSI.
0
“ Le Courrier ” en Italie
A Boloéne.
Dans cette ville, les spectacles cinématographiques conti-
nuent à attirer un nombreux public.
Au Bios, on passe un film qui fait fureur : Justice de
femme, d’après le roman de Daniel Lesueur, interprété par
Diana Karenne et Albert Capozzi.
Au BorsA, un film français : Juliette et Roméo, des Eta-
blissements Pathé, interprété par Francesca Bertini.
Au CENTRALE, une bonne création de Caramba : 11 volo
dal nido, avec Carmen di San Giusbo.
Au FuLcar, Gigetta Moreno remporte de beaux succès.
Au MoperNissiMo, Le Scandale de la princesse Geor-
getle, interprété par Eva Darrington, une artiste de valeur et
d'avenir.
Au d'AREGLIO, on reprend La Tigresse royale, avec la
Menichelli.
Au TEATRO APOLLO, la belle salle de la Via Indipen-
denza, on trouve toujours un spectacle de famille.
Les VARIÉTÉS EDEN ont été réquisitiennées par l'autorité
militaire et transformées en magasins.
Au TEATRO DUSE, grande affluence pour la Citia di
Milano, opérette bien interprétée.
Marinella. —— La nouvelle maison Felsina termine un film
d'art dont on dit des merveilles : Marinella, interprété par
Maria Commasini et Nerio Bernardi.
L'importante maison Enrico Pégan, via Galleria, 59, à
Bologne. vient d'acheter pour la région quatre films fran-
çais : Oh! ce baiser, Midinettes. La P'tite du sixième, mter-
prétés par Suzanne Grandaïs, et Mères francaises, le superbe
film des Etablissements L. Aubert, interprété par Sarah Ber-
nhardt.
L''actif agent de location de la maison Bassi a acheté en
exclusivité de nombreux films Pathé, notamment : Les Mys-
tères de New-York et le Masque aux dents blanches.
A Forli.
Bon programme au Ciné Colossal View : Triste amour,
interprété par Giuseppe Sterni et Lina Millefleurs. Nuit de
tempête, avec la Manzini. Florette et Patapon, amusante
comédie interprétée par Camillo de Rüiso.
Prochainement : La Curée, d'Emile Zola.
Le Cinéma Populaire est toujours fermé. On se demande
quand il rouvrira.
CESARE ALBONETTI.
PETITES ANNONCES
Par décision de l'autorité militaire ne pourront
paraître que les Petites Annonces, visées par le
Commissariat de Police du quartier de chaque inté-
ressé. Nos correspondants sont informés que, faute
de ce visa, les dites Petites Annonces seront refu-
sées par la Censure.
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1'° époque, L’Affaire de Viry, affiche, photos...
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tribué en temps voulu la plus grande partie des
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à nouveau; la 2° époque sera passée la semaine
prochaine.
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L'œil Sous-Marin, par les Frères WILLIAMSON.
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Comique
Pathé Frères. — Ce Veinard de Rigadin, 1 aff.
120/160, interprété par Prince et Mlle Lucy
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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Autour du Cinéma
Auto = Censure
* Nous savions lous que la censure existait ; ou plutôt une
expérience de trois années nous avail démontré que le
Tégime du caviardage intensif élait en vigueur en notre doux
pays, sous le prétexte fort justifiable de sauvegarder les
secrets de la Défense Nationale, mais pour le plus grand
mal du public et le plus énorme ennui des journalistes.
Nous savions tous que nos confrères politiques élaient
blanchis régulièrement, à la joie des amateurs de papier
* à lettre, qui pouvaient étaler leur prose à la place des articles
d’un Clémenceau ou d'un Hervé.
Nous savions tous que c'élait profondément ridicule.
i Mais ce que nous ignorions — ou du moins ce que
J'ignorais, — c’est qu'il existait une sorte de cénsure auto-
malique, à l'usage exclusif de la presse cinématographique,
qui coupait mécaniquement les papiers où élaient écriles trois
lettres initiales fatidiques, trois lettres qui devaient constituer
la formule magique d’un aimant puissant, puisqu'elles exer-
_ Çaient, sur les ciseaux d’Anastasie, une force d'attraction
Vraiment étonnante, | Fi à
Vous avez pu, mes chers lecteurs, voir un spécimen du
travail consciencieux de cette auto-censure, dans Le Cour-
fier du 17 novembre, où ma rubrique élait ornée de seize
lignes de texte et de quarante-sept lignes de poinis… Et
Vous avez pu vous demander si, pour encourir les rigueurs
d'un tel blanchiment, je ne m'apprêtais pas. à trahir mon
bays par des propos anarchistes. Si telle a été voire
Pensée, rassurez-vous. FAT
À la huitième ligne figuraient ces trois lettres S. C. A...
Je ne chercherai point à deviner quel pouvoir mysté-
rieux possédaient ces initiales, dont la signification, au sur-
plus, n'est pas très précise. S. C. A. peut signifier Soixante
Crétins Affectés, Svstème Censorial Ambigu, et même Sec-
tion Cinématographique de l'Armée. Tout ce qu'on veut,
quoi !
Je me bornerai à conslater qu'elles servaient de para-
—lonnerre pour attirer la foudre destructrice de la vialle
fée au nez crochu. ;
= Maintenant, vous voudriez bien savoir, Ô cinématogra-
* phisies, de quels commentaires lendancieux j'avais empli
ces lignes que vous avez vu pointillées…
Je vais vous le dire sans plus tarder.
© Dans cet article criminel, il était quesl‘on des lourneurs.
Vous savez lesquels ? Non. Cela ne fait rien. Je vous
félicite même de votre ignorance, car vous devez croire
- que tout est pour le mieux dans le meilleur des pays, el
Votre sommeil doit être tranquille.
Donc je parlais d'une cerlaine calégorte de tourneurs
.aue vous ignorez, et je disais d'eux qu'ils étaient plus de
douze cents, élégamment revêtus d'un somptueux costume...
J'ajoutais qu'ils élaient placés sous les ordres de quelques
_ éminents personnages.
Jusqu'à présent, vous, ne voyez pas les raisons qui.
Patience !
Puis je publiais quelques notes sur deux intéressantes fi-
gures de tlourneurs. & La première, disais-je, doit être
atteinte de la folie des grandeurs. Elle a voulu que ses
iritiales fussent celles d’une compagnie de chemins de fer.
Tous les goûts sont dans la nature. »
La seconde figure était celle du fils d’un indusiriell
noloirement connu des photographes, exerçant auparavant
. la profession de pharmacien, et qu'on a « révélé » chi-
miste. J'écrivais à son propos :
s « L'autre, à force d'entendre dès sa prime enfance
parler d'obiurateur, est quelque peu... obturé lui-même. Les
rayons lumineux du bon sens et de la logique impression-
‘nent drôlement la plaque de sa raison. Mais comme il est
: devenu chimiste, il rectifie les clichés au développement,
de sorte que les épreuves obtenues sont à peu près passa-
bles. » re Le
Vous vovez les! raisons de l'intervention Anastasienne,
maintenant. Ça commence? Atlendez encore un peu.
* Enfin, je racontais cetle histoire : HAT +
« Il faut résoudre ce problème effarant : Faire tra-
vailler des hommes en les laissant à ne rien faire, et prou-
ver que le néant de travail obienu est indispensable à la
. vie d’un peuple.
« Il suffit d’avoir un peu d'imagination. Voici du reste
un exemple typique. On fait construire 25 W. C. d’une
seule place et on défend à tout homme de s’y rendre, même
däns un moment pressant, sans un laissez-passer. On mel donc
25 hemmes de planton devant les portes, avec mission spé-
ciale d'empêcher d'entrer aux cabinets ceux qui n'auront
pas le permis six hommes sont occupés à établir
lesdits laïssez-passer, et le reste passe son temps à aller les
demander... » 3
C'est tout. Voilà mon crime. Vous apercevez à présent les
raisons de... Pas très bien 2 Comme c’est. simple, pour-
tant.
D'abord, j'avais écrit : S. C. A.
Ensuite. Dieu est une Trinité. Supposez que j'aurais
voulu tuer le Fils. Le Père, avant des pouvoirs sur moi,
m'aurait mis dans l'incapacité de commettre l'assassinat,
{car en tuant l'un, je faisais disparaître l’autre. Ensuite,
donc, il y a l’Auto-Censure. DE
… Et en terminant, je rappelle charitablement à Messieurs
les Censeurs, qui auront la primeur de cet article, la décla-
ra'ion m'nistérielle, lue au Parlement le 20 novembre 1917.
Marcez BONAMY.
Les Compétences
L'histoire est authentique : Il y a trois semaines, un brave
garçon écrivait à l’un de nos principaux groupements corpo-
vatifs pour demander où, par qui et comment, il pourrait
s'initier à l'art si difficile de manipuler un appareil de prise
. devue
Il faut croire qu'il a recu d'excellents conseils et qu'il a bien
profité des lecons, puisque nous apprenons aujourd'hui que
rotre homme est instructeur (pas moinsse!) à la SP. C. A.
La valeur n’attend pas le nombre des années! Le héros de
* cette aventure est, en effet, de la classe 17.
quessenenes ner eee sers estenennneessne restes enensRssnne res enenren si à
LE FILM D'ART :
14, Rue Chauveau. — NEUILLY-sur-SEINE
CNT R OT MP ISERE SR RÉ TE LR RE CLS PET COR RP AN CR RER ER SRG AE RES
LE ec oc oc où à LES ofeofontootosontonentenGesJonfenfentofsteotonGentoofontesfesfonfonfonesponontententasunteegonge
Prochainement :
dans
DXÈNE SYMPIONE
Scénario et Mise en Scène de. |
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1
:
D M. Abel GANCE
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M Emmy LYNN | M. Jean TOULOUT À)
Me NIZAN M SÉVERIN MARS À
Danses de Madame Ariane PERS -
de l'Opéra
Adaptation Musicale du compositeur.
Das over LÉVY
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Opérateur de prise de vue : M. L. H. BUREL
Scanned from the collections of La Cinémathèque française
CINEMATHEQUE
FRANÇAISE
Post-production coordinated by
MEDIA
HISTORY
DIGITAL LIBRARY
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Sponsored by the University of Wisconsin-Madison Center for
Interdisciplinary French Studies, the French Embassy, and the
ACLS Digital Extension Grant, “Globalizing and Enhancing the
Media History Digital Library” (2020-2022)
3% ACLS